La reprise économique appuyée sur les énergies renouvelables après la crise du Covid 19
Comme tous les pays touchés par le Covid-19, la France se penche sur les conséquences économiques de la crise sanitaire. Une situation inédite qui a engendré l’arrêt de presque toutes les activités économiques. Beaucoup d’entreprises se trouvent dans une situation financière délicate. Les salariés en chômage technique sont nombreux.
Le secteur des énergies renouvelables (EnR) figure parmi les filières qui ont su résister à la crise. En effet, durant le confinement les travaux d'économies d'énergie ont continué. Certes, les nouveaux projets sont en arrêt. Toutefois, les capacités de production sont maintenues. D’après un rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), le secteur pourrait bien stimuler le PIB mondial après la crise. Autrement dit, il va contribuer à la reprise économique.
Zoom sur la situation actuelle dans le secteur des énergies renouvelables
Comme on l’a mentionné précédemment, la crise sanitaire a peu impacté le secteur des énergies renouvelables. En effet, les activités continuent, selon Xavier Daval, le président de la Commission Solaire du Syndicat des énergies renouvelables (SER), malgré les difficultés auxquelles, il faut faire face.
S’adapter à la situation actuelle pour que les énergies renouvelables contribuent à la reprise économique
Le confinement a engendré une baisse de la consommation d’énergie moyenne du pays, ce qui engendre la hausse des coûts d’équilibrage. En effet, les énergies non consommées par les clients sont vendues sur le marché. Le tarif est largement inférieur à celui escompté. Du coup, la gestion financière du portefeuille client devient difficile. Les fournisseurs n’ont qu’une option : essayer de s’adapter à la situation.
Quid des énergies renouvelable après la crise ?
Les fournisseurs d’EnR sont aussi tenus de penser à l’après crise. En effet, la levée du confinement engendrera une hausse de la consommation d’électricité suite à la reprise des activités dans les différentes entreprises. D’un côté, les fournisseurs doivent contribuer à l’effort solidaire et collectif qui consiste à tenir compte des contraintes des professionnels touchés durement par la crise lors d’établissement des factures d’énergie.
D’un autre côté, ils sont obligés de faire face aux conséquences des maintenances des centrales de production renouvelable programmées pour la saison automne-hiver. Il faut effectivement mentionner que ces opérations sont décalées à cause du confinement. Or, elles peuvent limiter la production. La hausse des prix est à craindre surtout lors des pics de consommation. Toutefois, elle restera raisonnable.
Les énergies renouvelables pour stimuler la reprise économique après la crise
En dépit des difficultés, la filière des énergies renouvelables reste en bonne santé. La question se pose alors : et si on s’appuyait sur les énergies vertes pour stimuler la reprise économique après la crise sanitaire ? Si on tient compte du rapport de l’IRENA publiée le 20 avril dernier, c’est tout à fait possible.
Les énergies renouvelables pour augmenter le PIB, créer plus d’emplois et favoriser la reprise économique
Selon le rapport officiel de l’IRENA, les investissements dans les énergies renouvelables pourraient stimuler la croissance économique mondiale après la pandémie de COVID-19. D’après le scénario énergétique proposé par l’agence, un investissement de 19 000 milliards de dollars permettrait d’augmenter le PIB mondial de 98 000 milliards de dollars d’ici 2050. En effet, chaque dollar investi génèrera un bénéfice de 3 à 8 dollars.
Selon les données publiées dans ce rapport, le nombre d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables va également quadrupler si on applique ce nouveau plan d’investissement. Autrement dit, il y aura 42 millions de postes au cours des 30 prochaines années. Grâce à ce plan le nombre d’emplois dans le domaine de l’efficacité énergétique va aussi passer à 21 millions.
Relancer le secteur des énergies renouvelables est donc un moyen efficace pour créer de nouveaux emplois, ce qui pourrait remédier aux problèmes sociaux générés par la crise sanitaire. Pour couronner le tout, le rapport de l’IRENA précise que le développement massif des énergies renouvelables permettrait de réduire de 70% les émissions de CO2 de l’industrie lourde et des transports d’ici 2050. Cela va effectivement diminuer le recours aux énergies fossiles.
Le directeur général de l’agence, Francesca La Camera, a déclaré qu’en investissant dans les énergies renouvelables, les gouvernements pourraient faire d’une pierre deux coups. Non seulement cela va accélérer la transition énergétique et lutter ainsi contre le réchauffement climatique, mais ils pourront également atteindre divers objectifs sur le plan social et économique.
Le développement des énergies renouvelables pour assurer la reprise économique et un avenir durable et équitable
Actuellement, les gouvernements font face à une situation particulièrement délicate. Ils doivent maîtriser l’urgence sanitaire pour assurer la sécurité de la population. Mais ils sont également obligés de mettre en place des mesures de relance efficaces pour éviter une crise économique importante. D’après Francesco La Camera, le scénario proposé dans le rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables pourrait être la solution idéale.
Par ailleurs, Faith Birol, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie, a déjà averti les gouvernements que la crise du coronavirus ne devrait pas compromettre la mise en place de la transition énergétique.
En d’autres termes, la relance d’une reprise économique verte est sollicitée. Ignacio Galan, le PDG de la société espagnole spécialisée dans les énergies renouvelables Iberdrola, a déjà déclaré qu’il allait investir des milliards dans le développement des énergies renouvelables, des réseaux électriques et des batteries.
Défendre le développement des énergies renouvelables pour la planète et la reprise économique
Actuellement, le coût des énergies fossiles a beaucoup diminué suite à la baisse de la demande mondiale. Cette situation pourrait inciter les gouvernements à reprendre les habitudes de consommation polluantes, c’est-à-dire, l’utilisation des énergies fossiles. Ainsi, il est nécessaire de défendre la transition énergétique et de soutenir la lutte contre le dérèglement climatique. Une taxation plus élevée du CO2 émis par les énergies fossiles pourrait être une solution : l’urgence économique ne doit pas supplanter l'urgence écologique.
Mais ce qui permettrait le développement durable des énergies renouvelables, c’est l’effort collectif. Les scénarios comme celui de l’IRENA qui nécessitent un investissement à grand échelle pourraient bien fonctionner. Il est aussi possible de soutenir la production locale en offrant aux petits producteurs les moyens financiers dont ils ont besoin. Il reste à savoir si les différentes propositions seront prises en compte par le gouvernement au moment de la reprise économique.
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D’après le Syndicat des énergies renouvelables (SER), les pouvoirs publics sont bien à l’écoute de leurs demandes et de leurs propositions. En effet, le SER a présenté au ministère les difficultés auxquelles les acteurs des filières renouvelables sont confrontés. Certaines dispositions sont déjà prises. Elles concernent entre autres le gel des tarifs d’achat pour les installations de moins de 100kWc.
En somme, le secteur des énergies renouvelables fait partie des filières peu pénalisées par la crise du Coronavirus. En effet, la plupart des activités sont maintenues en dépit du confinement. Selon un rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables, le secteur pourrait avoir un rôle essentiel dans la relance économique après la crise. L’IRENA a présenté un scénario d’investissement dans les énergies vertes qui permettrait d’accroître le PIB mondial et de générer de nouveaux emplois. La reprise économique pourrait bien s’appuyer sur les énergies renouvelables. De plus, soutenir le développement des énergies vertes est un moyen prometteur pour accélérer la transition énergétique et assurer un avenir durable et équitable.
